Le CECRL enfin expliqué simplement !

Matthieu HERMAN • févr. 16, 2018
Cecrl

 

Le CECRL, Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues, vous l’avez sûrement croisé si vous êtes RH, linguiste ou encore si on vous a demandé récemment de passer un test de langue pour vérifier que vous ne mitonnez pas sur votre CV .

 

Et si vous êtes comme moi la première fois que j’en ai entendu parler, vous n’y voyez pas très clair…

 

Pourtant c’est un merveilleux outil linguistique.

 

Pour faire simple, l’élément phare du CECRL, c’est une échelle qui sert de référentiel pour qualifier le niveau de quelqu’un, quelle que soit la langue européenne dont il est question. Autrement dit une échelle universelle définissant des niveaux de compétence dans une langue.

 

Je vous expliquais dans un article précédent pourquoi il était devenu grand temps d’inventer ce nouveau référentiel , le CECRL.

 

Pour résumer, au lieu de fournir une échelle de compétences académiques (maîtrise grammaticale ou stylistique d’une langue, d’un point de vue normatif), il offre un référentiel de capacités : « ce qu’on est capable de faire avec la langue ».

Alors quels sont les différents niveaux de cette échelle ? A quoi correspondent-ils ?

Car malheureusement, les textes officiels sont assez complexes, et vous avez dû remarquer qu’il n’est pas si facile de trouver des articles qui expliquent clairement son fonctionnement.

Nous avons choisi pour vous le présenter de nous débarrasser du jargon et de détricoter les textes !

Il y a 6 niveaux

 

Le CECRL distingue 6 niveaux qui vont de découverte à maîtrise. Ce sont les niveaux A1, A2, B1, B2, C1 et C2.

 

Dans l’ordre :

 

découverte > survie > seuil > avancé > autonome > maîtrise

 

Le fait qu’on parle de « niveau survie » ou d’utilisateur « autonome » montre bien qu’on s’intéresse à des capacités en situation , à la faculté d’une langue de nous permettre de faire avancer les choses, et non à la maîtrise de l’objet langagier en tant que tel, hors de tout objectif réel.

 

Pour donner un aperçu plus général du niveau d’un utilisateur, l’échelle regroupe des niveaux pour différencier 3 grands types d’utilisateurs, en gros, celui qui ne peut pas faire grand-chose dans une langue, celui qui s’en sort, et celui qui fait ce qu’il veut dans une langue :

 

utilisateur élémentaire // utilisateur indépendant // utilisateur expérimenté

 

Schématiquement, cela donne cela :

 

source : Cadre Européen de Référence des langues, p25

Pour 3 types d’activités

Dans une langue, notre niveau n’est pas égal partout. Par exemple, tout le monde n’a pas le même niveau à l’écrit qu’à l’oral, qui ne servent d’ailleurs pas à faire les mêmes choses.

Donc en fonction des situations, on va s’en sortir plus ou moins bien avec notre outil, la langue. L’échelle permet donc d’affiner, en déclinant les niveaux par types d’activités.

Autrement dit, on attribue à un candidat un niveau différent pour chaque type d’activité, selon qu’il est question de comprendre (activité mobilisée pour monter un meuble en kit par exemple), d’ écrire (activité mobilisée pour résilier un abonnement téléphonique par mail par exemple) ou parler (activité mobilisée pour commander un steak ou conclure un contrat).

Et pour affiner encore, on sous-classe encore ;)

Comprendre = écouter + lire

Ecrire = écrire

Parler = s’exprimer oralement en continu + prendre part à une conversation

Au final, on va pouvoir dire par exemple qu’un candidat est un utilisateur expérimenté qui est autonome (C1) en matière de lecture par exemple.

Quel niveau vaut quoi ?

 

Bien sûr, pour s’assurer que tout le monde parle de la même chose, le CECRL fournit à chaque fois des critères permettant de se situer sur l’un des 6 niveaux en fonction de l’activité qu’on envisage. Voici des exemples de ces critères :

 

« Je peux comprendre des textes rédigés essentiellement dans une langue courante ou relative à mon travail. » «Je peux participer sans effort à toute conversation ou discussion et je suis aussi très à l’aise avec les expressions idiomatiques et les tournures courantes. » «Je peux utiliser des expressions et des phrases simples pour décrire mon lieu d’habitation et les gens que je connais. »

Le tableau global donne ceci :

 

Cecrl tableau

Ceux qui ont déjà enseigné une langue reconnaissent les fameux « can do’s ». On identifie une capacité d’action pour évaluer un niveau. On est bien loin des critères académiques traditionnels !


Pour conclure

 

Il faut bien comprendre que le CECRL n’est pas un examen. C’est un cadre de référence , une échelle, pour s’assurer qu’on parle bien tous de la même chose quand on parle d’un niveau intermédiaire en langue par exemple.

 

Cette échelle est notamment utilisée par les organismes d’évaluation, qui s’y réfèrent, mais c’est une échelle qui est indépendante .

 

Comme cette échelle est assez récente et que la pratique et l’enseignement des langues a évolué, tous les examens de langues ne permettent pas de couvrir l’ensemble des niveaux de compétences qu’elle distingue.

 

Certains ont été conçus d’une façon telle qu’ils ne permettent de dire où on se situe que dans les premiers niveaux, ou ne traitent que de certains des trois types d’activité. Le TOEIC Reading & Listening par exemple ne porte en réalité que jusqu’au niveau C1, et uniquement sur la dimension compréhension, tout comme le Linguasill Reading & Listening.

 

Moralité, il peut être bon de vérifier quel est le spectre couvert sur le CECRL par le test que l’on envisage pour s’assurer qu’il correspond bien à nos besoins !

 

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